Un e-mailing de l'Atelier du Gué nous offre l'occasion de composer une belle anthologie des constipés.
Signalant, comme il se doit, la parution de Diarrhée au Mexique, du bienheureux Merino, son éditeur reçoit en retour quelques réponses plus outrées les unes que les autres. Vrai, les gardiens du bon goût veillent, voilà qui nous rassure, et nous assure pour les grisailles météorologiques à venir quelques bons moments de réjouissance.
Voici tout d'abord la réponse du coincé :
“Monsieur, vous vous êtes trompé d'adresse !” (J-P. T., dont les initiales dénoncent le plaisantin, nous fait sa vierge effarouchée)
du concierge :
“Allez donc déposer vos ordures ailleurs” (P. A.)
du légaliste :
“La promotion et la divulgation d’actes licencieux sont illicites sur la toile” (anonyme hypocrite, qui, adossé à son Dalloz dépenaillé d'usage ancien, fait mine de ne pas savoir ce qui se trame dans les tuyaux du big réseau)
Vous pouvez compter sur le Préfet maritime pour vous faire connaître les réactions les plus caricaturales.
Parmi celles-ci, il reste à découvrir dans les jours qui viennent celles de la Critique dont nous espérons beaucoup (1).
En effet, notre anthologie des constipés n'aura aucun sens si nous ne parvenons à nous attacher son prompt et vigoureux renfort.
Mais, franchement, nous ne sommes pas inquiet : à vue de nez, ça promet.
(1) Et nous craignons de deviner, à la lecture de certaines initiales, que la Grande Critique ne se trouve déjà sur les starting-blocks de la censure, comme elle sait si bien faire quand ça l'arrange.
Illustration : Bienvenu Merino portant casquette, en 1969, sur les hauteurs de Machu Picchu (Pérou) en compagnie d'un Français vivant à Buenos Aires, d'une Américaine et d'une Brésilienne de Sao Paulo chez il habitait lors de son passage dans cette ville.