Jean Baudrillard et la 'Pataphysique


De discrètes éditions tiennent pignon à Montrouge d'où nous parviennent de temps à autres, et par des voies aussi mystérieuses qu'aériennes, leurs publications.
On croit savoir qu'un homme au beau nom de poète ancien, C*** M***, dirige cette barque dont l'enseigne varie. Ce sont cette fois les "Cahiers d'hommage relatif" qui donnent un texte intitulé "Pataphysique", daté de 2002 et signé Jean Baudrillard (1929-2007), lequel texte se conclue par ces mots :

"C'est parce que la Pataphysique atteint à une telle perfection du jeu et parce qu'elle accorde si peu d'importance à tout qu'elle en a finalement si peu. En elle toutes les nullités solennelles, toutes les figures de la nullité viennent échouer et se pétrifier devant l'oeil gorgonal d'Ubu. En elle toutes choses deviennent artificielles, vénéneuses, et mènent à la schizophrénie, par les anges de stuc roses dont les extrémités se rejoignent dans un miroir courbe... Loyola — que le monde soit avarié pourvu que j'y règne. Si une âme ne résiste pas à l'emprise des volutes, des spirales, des vertiges imprimés, fixés au moment de tartufferie paroxystique, alors elle est livrée au somptueux Ubu, dont le sourire rend toutes choses à leur inutilité sulfureuse et à la fraîcheur des larmes...

Telle est l'unique solution imaginaire à l'absence de problèmes."


Note du 17 avril 2007
Un informateur pas trop nonyme nous informe que :

"2002 est la date de première édition séparée de ce texte, chez Sens & Tonka, écrit vers 1950 par notre Satrape, et paru initialement en 129 E.P. dans les Carnets du Collège de 'Pataphysique (n° 5, 15 septembre 2001 vulg.)."

Nous transmettons.

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