Un axiome de M. Pierre Leroux
Mais, mon bon monsieur Cabet, puisque vous aimez tant la paix des champs, il faut bâtir les villes à la campagne.
Le Pamphlet provisoire illustré (Auguste Vitu réd. chef), nouvelle série, Ière année, 16-19 octobre 1848, p. 4.
1 De Bogros -
Et moi qui croyait que c'était d'Alphonse Allais, né natif de Honfleur, me voilà tout chamboulé dans mes convictions de normand (lisieux) d'adoption !
2 De moreau -
Allais plutôt?
3 De Le Préfet maritime -
Ben oui, Allais... oh la truffe, j'avais écrit Queneau !!!
4 De th -
Dans son excellente biographie d'Allais (p. 185), François Caradec rend cette phrase à César en l'attribuant à Henry Monnier. En l'imputant à tort à Allais, la sagesse populaire n'aurait fait que prêter aux riches. Mais ce n'est pas tout. Caradec prend ensuite un malin plaisir à retrouver la même pensée, formulée en d'autres mots, chez Baudelaire et chez Raoul Ponchon. La conclusion qu'on peut en tirer - et que confirme la nouvelle source exhumée ci-dessus, en attendant d'en trouver d'autres -, c'est qu'il s'agit probablement d'un de ces bons mots "sans auteur" qui aura beaucoup circulé dans les cafés du XIXe siècle, et que chacun aura repris peu ou prou à son compte.
5 De DESALMANDPAUL -
Le dessin est dans le numéro du 26 au 29 octobre 1848 et non du 16 au 19.
François Caradec attribue le mot à Henry Monnier sans la moindre référence.
La version la plus ancienne connue est celle correspondant à ce dessin.
On la trouve sous la plume de Commerson dans Le Tintamarre en 1850 et dans un livre tiré de ce journal en 1851. Pour plus de précisions attendez mon prochain livre ou écrivez-moi.
Paul Desalmand.
6 De Thomas -
Avant 1860, Paris était à la campagne, j'en parle dans un de mes prochains articles... dans lequel j'aimerais citer l'ouvrage évoqué par Paul Desalmand. Est-il paru ? (pour la réponse gilles.thomas@paris.fr)
7 De Le Préfet maritime -
De quel livre parlez-vous ? Du livre de Desalmand, le Promeneur... ? Il a paru chez Arcadia en 2009.
8 De Alex -
Cette phrase célèbre existe sans doute depuis que les villes, ou les cités, existent.
Sur le plan de Paris de Turgot, on voit une abondance de jardins et même de champs dans Paris.