Le pinceur de cordes et les coupeurs de tête

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Juillet 1985. Agats, la capitale du pays asmat, le but de mon voyage, ce gros bourg perdu au fin fond de l’Irian Jaya, la province indonésienne de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Enfin j’y suis ! À l’exaltation succède l’appréhension. Maintenant, il va falloir jouer serré, la moindre erreur pourrait m’être fatale. D’ailleurs, j’en ai immédiatement la preuve : la police s’apprête à contrôler les passagers du bateau. J’ai appris qu’un laissez-passer est absolument nécessaire pour pénétrer dans ces territoires oubliés. Or, je n’en ai pas.



Michel Dintrich est un guitariste fameux, c’est aussi un voyageur à tendance ethnographique. La Fabrique des icebergs lui avait consacré il y a peu un somptueux numéro (les lecteurs de l’Alamblog se souviennent sans doute de cette couverture lié là ).
Michel Dintrich est aussi l’auteur du récit de son voyage chez les Asmats, où il ne fait pas bon perdre la tête. Il les fréquenta cependant de son plein gré lorsque, à cinquante ans, lui prit l’idée enlevée de les visiter. Les boucliers acquis par André Breton n’était pas pour rien dans la confection de son projet.
Joliment édité, son périple est illustré de photographies, d’aquarelles. Il constitue ainsi un preuve que l’on peut voyager encore sur une planète qui vit.


NB : très belle couverture, félicitations à la graphiste.


Michel Dintrich Un musicien chez les coupeurs de tête. Paris, Mille et une nuits, 272 pages, 17 euros.

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