Les Va-t-en-guerre

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On sait que les jurés du Prix Goncourt sont à la peine depuis des années, et l'arrivée de Bernard Pivot parmi eux en 2004 n'a pas été pour régler leurs problèmes, bien au contraire. Il serait d'ailleurs le responsable du choix par défaut de Jérôme Ferrari cette année; c'est dire. Si l'on ne s'inquiète plus guère des "idées" de cette institution débile vouée au rôle de ridelle d'une industrie dégoulinante, il y a lieu de poser quelque problème : notons donc qu'après Jonathan Littell (2006) et Alexis Jenni (2011), il est un peu étrange que soit encore laurée un jeune monsieur bien particulier. Tous les garçons cités manifestent en effet des penchants pour le caca d'oie, symptômes, il nous semble, d'un grave problème de déséquilibre hormonal : la testostérone les titille gravement. C'est très Drieu, finalement ?
Plus : leur goût pour la monstration de la violence, guerrière de préférence, des horreurs (extrapolées de feuilletons télé ?) et des petites stupeurs pré-pubères (découverte de la stratégie) les désignent comme d'un certain malaise, d'un certain malsain - fût-il emberlificoté dans une prose à girandoles grandiosement post-rococo (Jérôme Ferrari paraît être la copie d'un Jouhandeau amphigoure d'avant-guerre passé au ripolin durassien). En leur associant Richard Millet (Renaud Camus voudrait-il les rejoindre ?) on monterait une belle troupe de va-t-en-guerre. Des pieds nickelés, certes qui avancent plus ou moins masqués.
Pour n'évoquer que le dernier de ces génies — le bancroche de la bande (avec Littell) —, l'Alamblog recommande chaudement la lecture des pages 13 à 17 d'Un dieu un animal, antérieur opus produit par la firme Actes Sud — qui pourrait tout de même faire relire par un(e) éditeur/trice ce qu'elle publie. Le mode narratif qui ne distingue pas notre prétentieux du premier dramaturge de théâtre communal venu n'empêche guère qu'on ne sort pas de ses paragraphes sans avoir une sérieuse envie de vomir.
Allez deviner pourquoi...
Un indice : ça n'est pas à cause du chewing-gum.

Le 10 juillet dernier, nous donnions ici même un premier avis de l'auteur (éditeur ?) du livre récompensé par les gâteux de chez Drouant : c'est ici et ça paye !.
Mais que fait Rambaud dans cette galère ?

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