Léon Bonneff enterré à Saint-Ouen

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Le 26 mai 1923, le magazine Floréal, l’hebdomadaire illustré du monde du travail publie l’écho suivant :

« Notre magazine a eu l'honneur de publier pour ses abonnés Aubervilliers que Léon Bonneff venait de terminer lorsque la guerre éclata. Lucien Descaves, de l'Académie Goncourt, écrit une préface pour ce livre que les éditions Floréal donneront en un beau volume, à la fin de l'année.
Nous devions ici cet hommage respectueux et sincère à la mémoire des écrivains qui ont magnifiquement chanté le travail et la tragédie quotidienne du peuple.
Des deux jeunes auteurs de la Vie tragique des travailleurs, Léon et Maurice Bonneff, le premier, grièvement blessé au Bois-Le prêtre, mourut à l'hôpital, le 29 décembre 1914, et fut enterré au cimetière de Toul ; le second disparut pendant la retraite de Charleroi. Les deux frères laissaient un père aveugle qui vécut jusqu'à l'armistice, dans l'attente du miracle et le miracle, c'était le retour de Maurice, peut-être prisonnier en Allemagne. Sait-on ? Le miracle ne s'accomplissant pas, le pauvre homme se jeta par la fenêtre.
Et mercredi dernier, le caveau de famille, au cimetière de Saint-Ouen, recevait, devant quelques personnes, le corps de Léon Bonneff, dont la relève, à Toul, avait été faite par les soins de M. Lucien Descaves ami des deux frères depuis leurs débuts dans les Lettres et dans le journalisme, où ils s'étaient fait rapidement connaître et estimer.
A tant de bonnes et nobles actions qui l'ont placé parmi les meilleurs de ces temps, Lucien Descaves a ajouté, en un geste fraternel, cette piété du souvenir, fleur immortelle sur la tombe des Bonneff. »




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