Le râcleur de vent

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L'été arrive. Avant de boucler votre sac à dos, n'oubliez pas les bons bouquins qui vont vous accompagner. Quelques livres des éditions Héros-Limite, de l'Arbre vengeur, Kerouac, Stevenson et une paire de Russes, et puis, surtout, ne pas oublier Walter Starkie.
L'universitaire et violoniste Walter Starkie (1894-1976) est de ces Anglo-saxons dont on se plaît à dire qu'ils sont originaux. Durant l'été 1929, celui-ci quitte Dublin muni d'un seul violon à destination de la Puszta et de la Transylvanie pour y rencontrer les Tsiganes. Sans autre but que de découvrir la musique traditionnelle tissée par ces violonistes virtuoses en "une toile de fantastiques apparitions", il pénètre un univers unique, où il fréquente un monde interlope. Au prix de mille dangers, Starkie sillonne la campagne et assiste aux fêtes endiablées dont ses Racleurs de vent transmettent l'immense énergie.
C'est une mine d'informations ethnologiques et musicologiques. Ce livre est aussi le journal d'une errance semée d'embûches dont l'Irlandais tirera cette simple leçon : "À celui que l'aventure de l'errance solitaire tenterait, je ne donnerais qu'un conseil : aussi peu fortuné sois-tu, mise gros sur les chaussures et arrange-toi avec le reste."
Georges Navel, dans Travaux, donnait le même conseil.

Walter Starkie Les Râcleurs de vent. Traduit de l'anglais par Pierre Giuliani. - Paris, Phébus, 1995, 317 pages, 21,50 € (épuisé).

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