Dans sa postface Philippe Rahmy écrivait : "Il y a longtemps que je n'a ais pas lu un texte aussi dense, libre et compassionnel (...).
Où tu vas
J'suis poivrée sur la plage j'suis en
reste itou de toiture vibrante -
c'est ben ça - un fond intérieur
qui ristourne en soute charbon -
port de port chantant = p'tit coin
en potée coquine - l'ogino fait
le tour en la et do ré mi croisé
des restes d'allonges étroites
psy chie de nique = drôle de
houzard à grignoter mes bleus en
ciels risqués en sainteté veillée
obligado résonnée en pollution
dégueulando - j'sui un drôle de
rite barbare scari vérification
déplanté implants répets pépet
d'un tempo tango couché de soleil
en super mise en scène adéquate
- corps en déhanché un rien ténu
pis renversé d'ivresse bavarde de
salon curetage in sun club in med
j'y suis sous les coups - suis in
tango presto soirce de donzelles en
reste de vie inspiration respiration
inhalation suave un tantinet en
nuité sans com intro - c'est ben
ça - le toutim danse autour moi
itou pis de l'autre côté dancing sur
plage contre sa joue in vitri niole
douce plastique - va ou va ti pas je
pense ben ouais autour udu corps
lent qui rythme doux contre le sexe violence secousses accordée
c'est ça c'est sûr en urge biz in the
end - tournant in - du rail encore
in off où j'dois dire pire quand c'est (...)
Et, sur le site de l'éditeur, cet autre fragment :
le focus s’ouvre – mon zoom tiendra jusqu’à l’aube – j’éteins
l’ampoule sans le jour qui ne peut pas venir – en noir – la nuitée
m’envahit en pause de nocturnes – j’attends alors un espace de
musique que je me pianote entre les plis du drap pour gagner mon
deuxième tour de rêve si cela vient – pauvrette je me replie en
ficelle et papier pour mouler mon corps au plus court de mon
déjà qui cause de moi en parlotte acquise.
Béatrice Mauri La Fautographe. Postface de Philipe Rahmy- Lanskine, pages, 14 €