L'Alamblog

Partout sur notre île on écoute les radios du monde. Et, depuis la France, nous arrivent ces syllabes que nous avons du mal à comprendre : « lemondaprès ».
Tout le temps, « lemondaprès », « lemondaprès », « lemondaprès »...
On en reste perplexe. Cela voudrait-il dire "le monde d’après » ?
Alors, problème de logique sans doute, mais... le monde d’après, dites-moi, ne serait-ce pas le monde d’aujourd’hui avec un petit quelque chose de temporel en plus ?
Sans vouloir casser l’ambiance des gentils animateurs de toile sociale, si on s’occupait déjà du monde d’aujourd’hui ? Croyons savoir, par exemple, que le Secours populaire et Emmaus crèvent la gueule ouverte. Le mondaprès sans ces deux là... on va avoir l’air finaud... Pour ne rien dire de la Ligue des Droits de l’Homme dont le sang tourne au boudin comme jamais...
Vous voulez des combats, pardon, des engagements solidaires ? En voici !
Et qui servent aussi de « pistes de réflexion », puisque, paraît-il, il en faut pour occuper les oisifs. (Et, entre nous, si cette mode du « mondaprès » est justifiée par le besoin d’occupation de verbeux personnages influenceurs de la germination de leurs plantes en pot, ajoutons tout de go qu'on nous a déjà fait à maintes reprises le coup des prophètes du lendemain, des barricades qui s’auto-érigent toutes seules après la publication d’un essai — magnifique, magnifique — et des grandes ou petites révolutions qui s’acheminent comme des grandes en patinette. Aussi, nous sommes tentés de conseiller à tous nos amis de la pensée qui fonce, de bien rester chez eux, mais de couper aussi leur box, merci. Les ondes, ça n’est pas toujours bon pour la santé.)
Le « mondaprès », voilà encore "un problème qui n’est pas disponible actuellement". D’ailleurs Matt Johnson le chantait en 1983 : This is the day.