Quatrième tournée

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Nième ressurection pour Les Compagnons du Verre à Soif, L’opus dans lequel François Vignes poursuit à la manière d’un Murger coursant la bohème la figure d’André Laude et du Paris-Bistro de décennies toutes proches.
Le livre avait été édité d’abord par L’Atelier du Gué (1998), fameuse maison de la revue Brèves, puis repris en zone canadienne par VLB (Québec), et enfin, réédité quelques années plus tard par Le Cherche-midi. Un quatrième éditeur s’est penché sur l’opus qui se vend désormais à l’enseigne de Rhubarbe. En vingt ans, c’est pas mal. Il faut dire que le livre est assez gouleyant. Si l’on ignore André Laude, on trouvera ici quelques pistes de lectures, tandis que sa poésie complète, qui fut publiée par La Différence se trouve assez aisément. C’est assurément un grand poète, un critique d’ampleur, auteurs de multiples essais parus dans la presse — il faudra bien les publier un jour. En attendant, retour fictionnel sur les bars de Laude (Dhole dans le roman) et de ses copains.

Il affectionnait tout particulièrement ce bistrot désuet où l’accorte patronne au strict chignon d’avant-guerre vous servait toujours des petites vins en provenance directe de la propriété.
C’est là qu’il avait rencontré ce type, ce barbu poète aux histoires étonnantes qui lui avait raconté ses voyages en planeur au-dessus du Machu Pichu avant de lui taper vingt balles au nom des Bistrots du Coeur, ce bistrot aux trognes burinées par l’alcool.



François Vignes Les Compagnons du verre à soif. — Auxerre, Rhubarbe, 194 pages, 14 €


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