L'Alamblog

Excellent numéro voué à la brièveté de la revue Brèves.
Il est d'une lecture particulièrement agréable. En deux mots comme en cent, le sujet de cette livraison est la "micro-nouvelle" chinoise, genre très établie C'est, nous dit Brève, "le monde sur un grain de riz", et, ma foi, nous sommes tout près à lire plus encore de micro-nouvelles après avoir découvert celles de Ling Dingnian, Lu Xun ou de Mo Yan, le prix Nobel.
Les lecteurs de Max Aub ou, plus encore, de Félix Fénéon, - et même des Grecs Yannis Palavos ou Ilias Ch. Papadimitrakopoulos - pourront nous expliquer que certains ont pu faire très court aussi en Occident, mais il se trouve qu'en Chine, entre les "nouvelles sur le mur" — que l'on nommerait probablement "dazibao" — et les "petites nouvelles" et il est des formats éditoriaux que nous ne connaissons pas. D'ailleurs, dès le IIe siècle avant le barbu de Bethleem déjà, le Classique des montagnes et des mers forgeait le genre à l'aide de petites histoires à un seul personnage. On voit que l'avance était nette et c'est ce qu'illustrent et expliquent râce Hongjua Poisat et François Karl Gschwend, les opérateurs de ce dossier qui va rester fameux, on peut le parier.

Amateurs d'essentiel, viser bref, c'est viser Brèves !


Brèves (n° 117), 2020, 160 pages, 18 €