De la Grange à la ville

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En matière de Grange, on connaissait principalement celle de ZZTop, ce trio de barbus qui joue un boogie aussi énergique que gras. Il y a désormais La Grange de Loup Belliard, qui nous rapporte un fait divers ou une tranche des vies rurales dans un court récit nommé... La Grange, évidemment.
D'abord il y eut inceste, d'où la colère, puis il y eut violences plus graves encore, d'où la peur, et tout ça à la campagne, ce lien d'enchantement paraît-il. Les deux protagonistes, de jeunes gens quittent le terroir malfaisant et s'installe à la ville où le labeur casse. C'est toute l'histoire du dépeuplement des campagnes françaises racontée à la mode d'aujourd"hui, c'est à dire avec nos obsessions collectives. Ne racontons donc rien d'autre que ceci.
Loup Belliard (que l'on ne confondra pas avec Camille Belliard, le directeur des Primaires) met en phrases joliment son histoire. Elle a son style, Loup Belliard, dans son premier livre (1). On l'encourage donc.

Elle se souvient vaguement, comm d'un événement sans importance, de leur arrivée au village. Elle voit son père prendre la place de l'ancien instituteur avec naturel, en serrant des mains, et sa mère ne prendre la place de personne, en conservant uson immuable caractère brumeux.


Bref, comme disait Gide, hein, familles, qu'est-ce que vous nous faites...
Et on est polis.


(1) On lui retoquera cependant son "réalisation" malsonnant lorsqu'elle l'utilise avec le sens de "moment où la compréhension survient". On "réalise" toujours trop, en général, lorsqu'on ne travaille ni à la télé ni pour le cinéma...


Loup Belliard La Grange, roman. - Sous le Sceau du Tabellion, 2023, pages, 20 €

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