A l'aide d'une chemise, un vélo, un enfant, une femme et un homme (Eva, Piotr, Tom.), Perrine Le Querrec propose quarante-deux pistes de récits.
Comme une monteuse sur sa table de montage, elle met en place ses histoires et brode à l'envi.
Un exemple :
La vingt-troisième piste
La blancheur de la page se condonf avec l'éblouissement du soleil c'est le même silence suspendu, riche, implacable. Jeu d'ombres du bouleau ses taches noires sur le sol où dorment les mouches et les scarabées aux longues antennes. Un lézard se presse sur les dalles brûlantes, à découvert, il scrute autour de lui aussi vivement qu'il avant vers le mur de pierre de la maison qu'il grimpe jusqu'à l'ombre de la vigne vierge.
Plus un mouvement
Plus un son
Plus un souffle
La chaleur blanche
Un oiseau qui dit
Le vélo de l'enfant est appuyé contre le mur blanch, sous son pneu brûlant deux insectes (...).
De la littérature combinatoire, voilà qui rappelle ce qui, dans les années soixante-dix, faisait le bonheur des modernes. Une sorte de renouvellement par l'échantillonage.
Perrine Le Querrec Des pistes. - Lausanne, Art&Fictions, coll. "SushLarry", 127 pages, 13 €