H. H. Ewers, Anne Serre, Marcel Schwob, Jake Lamar et al.

Tandis que les martinets rasent les toits de leurs cris électriques, tandis que pépie une nichée de petits piafs indéterminés (un seul indice : ils sont coiffés comme des Fraggles et l’un de leurs parents arbore une queue rouge sombre), nous allons faire court. Because l’horloge tourne vite ce matin, et parce que gros travail nous attend.
Néanmoins, il s’en faut que nous négligions de vous annoncer la parution de la 78e livraison de la revue Brèves, où s’expose en tête de sommaire Anne Serre, dans une nouvelle taillée de manière très originale, en toute cohérence avec ses écrits antérieurs. Aucun lecteur ne me contredira. Elle s’y dévoile, ma foi, dans ce qui semble ces temps-ci une grande préoccupation : ses fondations de lectrice.

On trouve au même sommaire des notes de lectures, des articles sur Jude Stéfan, les blogs ou le commerce de la librairie d’aujourd’hui (par Joël Faulcilhon), des illustrations du graveur Michel Boucaut, un dossier consacré à Jake Lamar, L’Encre noir de l’Amérique, et des nouvelles de l’Algérienne Leïla Hamoutène, de la Turque Sema Kiliçkaya, d’Anne Morin, de Jean-Jacques Marimbert, d’Anne Maillé, de Christiane Rolland Hasler, de Jean-Loup Martin et de John Stafford, citoyen de Nashville dont on lira peut-être un jour le roman Young Man River intégralement, ainsi qu’une vieille nouvelle de Joseph Méry digne d’intéresser les amateurs de curiosités historiques. C’est un récit hilarant moquant les facultés d’analyse des archéologues et les grosses déformations qu’ils induisent sur les réalités passées. Méry se serait-il payé là la tête de Prosper Mérimée ?

Dans un autre registre, on a appris il y a peu qu’Evanghelia Stead, responsable d’un très bel article sur “l’hypocrite” lecteur nommé Marcel Schwob, dans le magnifique album publié à l’occasion de la grande exposition de Nantes, sa ville natale, Evanghelia Stead, disions-nous, proposera sous peu ses traductions de nouvelles d’Hans Heinz Ewers (pseud. de Horst Gehrmann, 1871-1943), l’auteur de la goûteuse Mandragore, mais aussi de Tannhauser crucifié, et autres nouvelles, qui ravira les amateurs de littérature étrange. Et nous en sommes. Que les éditions Sillage se pressent, que diable !




Brèves, L’Atelier du Gué, 11300 Villelongue d’Aude, 144 p., 10 € tél. 04 68 69 50 30 (editions@atelierdugue.com).

Collectif, Marcel Schwob, l’Homme au masque d’or. Paris, Le Promeneur, 208 p., 39 €

Editions Sillage, 90, rue Cambronne, 75015 Paris, tél. 01 42 73 51 87 (editions.sillage@free.fr).

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