Mot-clé - Littérature coloniale

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Petite Bibliographie Lacunaire des éditions Les Étincelles

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S'ils n'ont pas tous trouvé la gloire entre 1914 et 1918, certains ont eu l'occasion de raconter leur guerre dans des ouvrages plus ou moins notoires. La maison Les Étincelles, installée à Paris au 34 rue des Archives, lança en 1927 plusieurs collections destinée à faire revivre "La plus  […]

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A la recherche d'un portrait d'Henry Daguerches

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Alors que les précieuses éditions Kailash ont réédité il y a quelques années Le Kilomètre 83 d'Henry Daguerches - sa première version avait paru dans La Revue de Paris entre janvier et mars 1913 -, le Préfet maritime profite de l'opportunité pour lancer un appel : quelque alamblogonaute possèderait-il un portrait dudit Dagueches ?
De son nom Charles-Marie-Octave Valat (1876-1939), né le 10 mars 1876 à Toulon et mort à Marseille en mars 1939, Daguerches n'est pas un inconnu. La preuve, Hector Talvart et Joseph Place lui consacrent une notice dans leur inestimable bibliographie. Pour autant, ça ne nous apporte aucun portrait...
Après des études secondaires menées à Toulon puis à Avignon, il prépare l'École Polytechnique (1895) puis décide de s'engager dans l'artillerie de marine. Il devient capitaine avant l'âge de 26 ans et est envoyé en Chine au sein du corps expéditionnaire chargé de briser la révolte des Boxers. En 1908-1909, il séjourne en Cochinchine où il dirige l'artillerie. Il rentre en France où il est affecté à l'arsenal de Toulon. En 1912, il effectue un second séjour au Tonkin, est mobilisé lors de la Première Guerre mondiale puis retourne en 1918 au Tonkin où il prend sa retraite en 1919. Il ne quitte plus l'Indochine jusqu'à sa mort vers 1930. Il publie de nombreux contes, chroniques, nouvelles et poèmes dans la presse parisienne, ainsi que dans les revues Pages indochinoises et Revue indochinoise. A Hanoï, Daguerches-Valat était un intime du gouverneur général Pierre Pasquier et du peintre Inguimberty, et il finit même, en 1924 à être candidat à la délégation de l'Annam (élection du 2 mars 1924), avant de recevoir, ultime honneur, le Prix littéraire des français d'Asie (1930).
Il repose aujourd'hui au cimetière de Roquebrune-sur-Argens, dans le Var.




Bibliographie
Consolata, fille du soleil (Paris, Calmann Lévy, 1906 ; 1922 ; illustrations de Constant Le Breton, Librairie Lemercier, 1928, 266 p.)
Monde, vaste monde ! (Paris, Calmann-Lévy, 1909, 319 p.)
Le Chemin de Palipata (poèmes), B. Grasset, 1911.
Le Kilomètre 83 (La Revue de Paris, février-mars 1913; Calmann-Lévy, 1917 ; Edimbourg-Paris, Impr. Nelson éditeurs, coll. Nelson, n° 276 ; Calmann-Lévy, éditeurs, 1928 ; Calmann-Lévy, "Aux armes de France", 1941; coll. Le Zodiaque, 1947; Paris, Kailash, 1993, coll. "Les exotiques", postface de Jean-Philippe Geley ; in collectif, Un rêve d'Asie, Omnibus, 2000).
René Crayssac, Sous les flamboyants, Poésies. Préface d'H. Daguerches (Hanoï, Imprimerie d’Extrême-Orient, 1913).
L'Affaire du port de commerce. Aux hommes libres de Cochinchine..., Imprimerie du Centre, 1923 L'Indochine actuelle et son avenir : une critique, un programme (Hanoï-Haïphong, Imprimerie d'Extrême-Orient, 1924, 56 p.) Texte présent sur Gallica.
Emmanuel Defert, Quinze estampes. Indochine. Introduction de Henry Daguerches (Hanoï, 1926). Le Paravent Enchanté. Texte en vers d'une chinoiserie avec divertissement et machines. Le théatre et les rimes légères du Chevalier de la Mézérade, recueillis, arrangés et publiés par son arrière-petit-neveu H. Daguerches (Hanoï, Imprimerie d'Extrème-Orient, s.d. Grand In-80°, 119 pages. Poème manuscrit imprimé (de H. D.) sur la page de garde. Tirage limité à 500 exemplaires.



Lire la suite : Henry Daguerches et quelques autres par Jean Dorsenne (1932)

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Bibliographie lacunaire des éditions Maurice d'Hartoy

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Rescapé de la Grande Guerre - il a été blessé -, Maurice-Lucien Hanot, né le 17 mars 1892 à Berneville (Pas-de-Calais), a revêtu un pseudonyme qui sent ses tranchées : Maurice d'Hartoy, où il est difficile de ne pas lire d'Artois. Homme de lettres, traducteur occasionnel de l'espagnol et éditeur, il s'était fait connaître avec un premier ouvrage intitulé Au front, impressions et souvenirs d'un officier blessé (Perrin, 1916).
De retour à la vie civile, il dirige à partir de 1919 Le Courrier de Paris, journal littéraire des anciens combattants et fonde le 26 novembre 1927 une association d'anciens combattants, les Croix de feu, ou encore "Les Décorés au péril de leur vie", en réaction aux nominations abusives qui se pratiquaient alors dans les milieux où le clientélisme fait toujours un tabac. On connaît la postérité de cette association d'abord hébergée par le Figaro, et qui, à partir de 1931, passa sous le contrôle de son nouveau président le colonel La Roque.
Maurice d'Hartoy pour sa part ne disparaîtra que le 5 décembre 1981 dans sa commune maternelle, après avoir été ministre plénipotentiaire à la SDN et à l'ONU. En dehors de son activité militante, on lui doit plusieurs romans, des ouvrages de critique littéraire et des biographies d'écrivains et cette activité d'éditeur, assez curieux pour ne dire que cela, où le pamphlet côtoie l'ésotérique et le droit des gens la bluette coloniale...

Les adresses successives connues de la maison furent celles-ci :
15, avenue Mozart
95, rue de la Pompe
232, boulevard Saint-Germain

Et ses collections, fort nombreuses, s'intitulaient :
Gestes et visages modernes
Le Roman colonial
Enquêtes et pamphlets
Les problèmes contemporains
Les Maîtres du style
Les Dessous de l'histoire
Les Documents authentiques
La néo-kabbale
Chefs d’œuvre éternels
Documents historiques illustrés
Documents politiques
Les Hommes extraordinaires

Il faut signaler encore aux catalogues des éditions Maurice d'Hartoy une revue : Hispaniola, perle des Antilles. Revue trimestrielle des amis de la République Dominicaine, dont le directeur fut Maurice d'Hartoy lui-même et le rédacteur en chef Paul Bastier. Elle parut à partir de 1938, à l'époque où la maison d'Hartoy était déjà installée boulevard Saint-Germain.


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Bibliographie lacunaire de la collection La Chamelle

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Voici une collection dont on peut dire qu'elle fut modeste puisqu'elle n'a publié que trois titres. Modeste mais fort bien diffusée, car l'on trouve toujours assez aisément ces fruits, et notamment cette double édition des Vies des saints musulmans d'Émile Dermenghem (1892-1971), qui fut une sorte  […]

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Bibliographie très lacunaire des éditions du Monde Moderne

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En guise de reprise un peu sérieuse, mais pas trop ardue tout de même non plus, voici une bibliographie comme l'Alamblog a l'habitude de les fournir : lacunaire, par la force des choses, et illustrée, autant que possible.
Rien ne vous empêche de signaler les lacunes (qui sont nombreuses dans le cas présent) de cette maison, Les Éditions du Monde moderne dont le catalogue se chevauche allègrement, et se mélange, avec les Éditions du Monde nouveau (une bibliographie est à venir), et autres "Éditeurs associés".
Fruit de l'immédiat après-guerre, le catalogue du Monde moderne se développe durant dix ans, à partir de 1921 et jusqu'en 1931, date à laquelle seule semble paraître la collection des "Grands Classiques Illustrés", reprise par Rombaldi en ce qui concerne certains titres.
Installée d'abord 42 boulevard Raspail puis au 79 bis rue de Vaugirard dans la seconde phase de son existence, la maison semble avoir été bien implantée - il suffit pour s'en convaincre d'évaluer le nom des préfaciers - la maison une autre particularité : le nombre d'imprimeurs différents qu'elle a utilisé, depuis l'imprimerie F. Paillart (Abbeville) aux presses du Publication de l'Orne (Domfront), sans oublier les parisiennes Paris-Typo ou Ramlot et Cie.
Enfin, d'un point de vue graphique, soulignons ses parti-pris résolument modernes et... traditionnels à la fois : deux manières de concevoir les couvertures sont en effet à l'oeuvre : typographiques ou illustrées. Mais à l'instar des travaux de certains bibliopoles, ceux des Éditions du Siècle par exemple, un travail de fond est mené pour renouveler le graphisme des couvertures - il ne fait nul doute que l'on reconnaît de loin une couverture typo de la maison, quelle que soit la couleur utilisée : elle est "clairement" choisie pour être vue. Après ces efforts et cet investissement imaginatif, on reste décidément bien étonné d'avoir assisté durant la seconde moitié du siècle dernier à un engouement pour des graphismes fades et tristes (Minuit, la collection blanche, POL, etc.) qui en revenaient aux traditionnelles couvrantes au petit pied, sans joie (et surtout sans coût), sans imagination, sans le moindre sex-appeal, qui rappelaient nettement les bonnes vieilles couvertures du siècle antérieur. Passons, la mode généralisées des photographies n'est guère plus intéressante de ce point de vue.
Chez le Monde moderne, pour ainsi dire, il semble que la "manière" typographique soit réservée à ce qui constitue la collection du "Roman nouveau", ensemble de titres qui pourraient aisément être publiés à l'enseigne du Monde nouveau. Nous ne sommes toujours pas parvenus à comprendre ce qui présidait au choix de l'une ou de l'autre marque. Quoi qu'il en soit, la collection est à la fois "moderne" et... "nouvelle" puisque partagée par les deux marques. (L'enquête reste en cours car la collection "Le Vaste Monde", dirigée par ALbert de Pouvourville, se trouve elle aussi disséminée sous plusieurs marques, parfois concurrentes).

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Au nombre des collections relevées au catalogue de la maison Moderne :
Problèmes contemporains
Le Vaste monde (sous la direction d'Albert de Pouvourville, 1925-1927), ensemble qui pose plusieurs difficultés (la collection semble avoir paru chez plusieurs éditeurs en même temps, ou à peu près).
Collection canadienne
La Belle Aventure
Collection Pantagruel
Les Essais du XXe siècle
Les Grands classiques illustrés (1930-1931)
La Geste d'Eros
Petite Collection Etrangère

NB : Après la Seconde Guerre mondiale, une nouvelle entité éditoriale spécialisée dans le communisme fait son apparition (1947) et la marque Monde moderne est reprise en guise de titre de revue par Jean Vigneau dans les années 1974. Il n'y a problablement aucun rapport entre les différentes initiatives.


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Soleil, sable, sang, strupe

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Sous le burnous, l'estomaquant recueil d'Hector France est désormais en place dans toutes les librairies. Si vous avez aimé les nouvelles de William Chambers Morrow, d'Ambrose Bierce et les terribles imaginations d'Edgar Poe, nous vous le recommandons. Si vous vous intéressez à l'histoire  […]

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