
Louis Chadourne Terre de Chanaan. Préface Christiane F. Kopylov, illustrations Roger Grillon. - Bordeaux, L’Éveilleur, 2016, 218 pages, 19 € Illustration du billet Paris-Soir, 28 octobre 1924. […]
Louis Chadourne Terre de Chanaan. Préface Christiane F. Kopylov, illustrations Roger Grillon. - Bordeaux, L’Éveilleur, 2016, 218 pages, 19 € Illustration du billet Paris-Soir, 28 octobre 1924. […]
Lecteur, je vous vois venir... Vous souriez déjà de mépris... Le feuilleton ! C'est un genre à faire vomir les moins délicats... C'est entendu ! Que de fois ne l'ai-je point proférée, moi aussi, cette imprécation... Mais attendez un peu ! Un jour, au hasard d'une oisiveté pesante, vous risquez un […]
Paris-Midi qui donna à partir du vendredi 16 août 1912 un feuilleton très suivi... On en reparle prochainement. […]
La suite de ce merveilleux feuilleton que vous attendez tant paraîtra sous peu, et sous la forme d'un volume à l'enseigne Des Barbares... C'est frustrant, n'est-ce pas ? Songez tout de même qu'outre la conclusion de cette terrible histoire, vous aurez (pour un prix aussi raccourci que possible) […]
XV Meurtre "Vois cette lettre, elle est de toi ; c'est celle, t'en souyient-il, que tu écrivis au supérieur de mon séminaire quand je voulais.y rentrer en quittant ta maison... cette lettre où tu me calomniais par amour, tu ne sais pas que Marie l'a lue et s'est noyée après... Je n'ai donc […]
XIII Une lettre Morte par un suicide, elle était damnée ! Et sa mère qui l'attendait là-haut ! Sa main droite était fermée avec une force convulsive : on voyait le coin d'une lettre entre ses doigts crispés. Pohol ouvrit cette main, brisant presque les doigts, prit la lettre et la lut... Elle était […]
XI Horreur Oui !... car il essuya de ses lèvres ces cheveux blonds ruisselants de .pluie ; car il réchauffa de ses baisers brûlants et frénétiques ce front blanc et glacé comme la statue d'un tombeau... car il la tenait sur ses genoux, frémissante de terreur... sans voix... haletante... Il lui tint […]
X ORAGE. Vous allez voir. Marie est là qui pleure... Pohol est à quelques pas d'elle ; il la regarde et rêve son beau rêve ! Je ne sais si l'autre femme... n'importe. La nuit venait. Vint aussi un orage d'automne, furieux, épouvantable, rugissant... avec sa crinière de feu... son hennissement qui […]
IX Intrigue Ce fut là, au Père-Lachaise, qu'il la vit... et ce fut pour la voir prier et pleurer qu'il y revint tous les soirs. Point de détails ; laissez-moi vous dire qu'il l'aima de toute la force de son âme exaltée... qu'il l'adora comme il eût adoré Dieu, si Dieu ne l'eût pas maudit. […]
VIII Un ange Il y avait un ange qui avait de beaux yeux plus bleus et plus purs que le ciel de la Provence, de longs cheveux de soie luisants, souples et fins, et qui, lorsqu'ils tombaient sur ses blanches épaules, les couvraient comme un manteau d'or. C'était un ange de seize ans, à la taille de […]
© Christèle Jacob 2010. VII Conversion Mais dites-moi si cette vie de grand monde, de bruit et de joie pouvait durer longtemps pour le pauvre jeune homme qu'une pareille idée rongeait sans cesse au cœur ? Non ! Au bout de deux mois il en eut assez des cafés dorés, des bals éblouissants, des […]
VI IMPRÉCATION « Damné !... Oh ! mon Dieu !... Mais pourquoi ? qu'ai-je donc fait ! que ferais-je donc ? Ne t'ai-je pas aimé vingt ans, n'ai-je pas voulu te consacrer ma vie, mon amour et mon âme ! — Tu m'as repoussé... Suis-je maudit ? « Oh ! maudit sois-tu, toi, bourreau et tyran !... toi qui […]
IV Non ! Je vais vous dire pourquoi il voulait se faire prêtre. Son idée de damnation était devenue certitude ; car prières ni jeûnes, larmes ni eau bénite, n'avaient pu exorciser ce fatal pressentiment, inhérent à sa pensée comme l'âme au corps- Il était sûr de sa destinée d'enfer, aussi sûr que […]
III Un amour de femme Elle avait trente-six ans, une jolie tournure, de belles dents, de beaux yeux bleues... et deux fils de huit ou dix ans. — Depuis 1823 son mari dormait dans un linceul de marbre blanc — au Père-Lachaise. Et voici : Comme elle n'osait convoler en secondes noces, crainte du […]
II Misère. Son père était mort, sa mère était morte ; il était seul au monde. — Il eut voulu mourir, lui aussi... Oh ! non ! je mens ! Il fallait qu'il vécût pour retarder l'heure de sa damnation... Vivre, n'importe comment... mais vivre... dût-il mendier son pain... dût-il voler. Oh ! la vie — […]
Littérature romantique Pohol, histoire de 1829 I L'idée noire. Il était grand, pâle et maigre ; il avait un front large et osseux, des cheveux noirs, des yeux noirs ; — c'est bien. Pour le moral... sérieux comme un croque-mort ; triste, sombre, morne. — Il croyait en Dieu, en la Vierge mère, au […]