Les Découvertes de M. Queurenbois (chapitre XVI et dernier)

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CHAPITRE SEIZIEME

__Où M. Queurenbois découvre que, si relative soit-elle, la liberté demeure un des biens les plus respectables de l’existence. Par déduction immédiate, Queurenbois découvre la vraie formule de la vie à deux et l’adopte immédiatement.__

Le calme qui suivit aurait dû inquiéter Pélagie. Ainsi voit-on peser sur la campagne une sérénité particulière précédant la tourmente.
M. Queurenbois n’adressait plus à Pélagie aucune invitation au voyage. Il paraissait vouloir se contenter, désormais, de son habituel horizon.
Or, pour les humains de l’espèce qui s'intitule raisonnable, et dont la morale décolorée prétend nous doter d’un code de sagesse quotidienne, chaque rêve que nous abandonnons, de gré ou de force, représente un pas vers leur sagesse. Mme Queurenbois se félicitait de l'attitude nouvelle de son époux qu'elle voyait rentrer au bercail des bonheurs décents, alors qu’elle en désespérait.
— Monsieur devient bien gentil, disait Berthe. lui qui ne peut souffrir les oignons, m’a complimenté du miroton qui, pourtant, était réchauffé.
— Mon exemple agit sur lui, répondait Pélagie, du haut de la colline d’où elle considérait depuis quelque temps, les actions de ses semblables et que, de bonne foi, elle prenait pour une cîme altière.
— Monsieur ne rit plus, il n’a plus l’air de se moquer de vous comme avant, renchérissait Berthe.
Pélagie haussait les épaules, et sentencieusement, émettait :
— Quand on prend de l’âge, la réflexion vous vient.
— Monsieur rentre presque toujours à l’heure maintenant.
Pélagie concluait :
— On ne peut rester hurluberlu toute sa vie !
De trouver son époux si ineffablement bénin. Mme Queurenbois rassura des inquiétudes qu'avaient éveillées les excentricités passées d'Alexandre. Peu à peu, elle glissa vers un régime de plus en plus chronométrique que M. Queurenbois accepta sans murmures. Elle inaugura son jour de chant que M. Queurenbois déclara une aimable innovation, eut son jour de thé efrert à ces Dames du Comité que M. Queurenbois étiqueta de l'épithète : « charmant ».
M. Queurenbois ne raillait plus l'Œuvre du caleçon des nègres, M. Queurenbois avait remplacé l'ironie par un choix restreint mais suffisant d'approbations, toutes également agréables aux oreilles de Pélagie.
— Très bien, ma chère amie... certainement, tu as raison, c’est parfait.
Ce fut à cette époque que le Fanion de la Loire prit l'habitude de citer Mme Queurenbois parmi les personnes de la ville dont l’opinion comptait.
Tandis que M. Queurenbois faisait l’édification de son foyer, une besogne dont il ne parlait à personne l'occupait au dehors.
Tout d abord, il était allé trouver son notaire plusieurs fois. Le résultat de ces entrevues fut résumé par le tabellion dans cette opinion énoncée devant le principal clerc :
— Ce pauvre M. Queurenbois doit avoir le cerveau dérangé, il m’a paru légèrement toqué.
Pélagie se montrait d’un tout autre avis. Elle se réjouissait chaque jour davantage, sûre désormais que M. Queurenbois prenait enfin conscience de la dette de respectabilité que doit a son épousé, a sa cite, à ses concitoyens, à l’opinion publique un petit rentier bien constitué.
Certain malin, tremblante d émotion, elle accourut dans la cuisine :
— Berthe, Berthe, s'écria-t-elle, Monsieur vend ses livres !
— Quel bonheur, Madame !
— Je n’aurais jamais supposé qu’il deviendrait raisonnable à ce point.
— Ah ! Madame, Monsieur a fini par se rendre compte que tous ces écrits-là, c’est mauvais pour la tête.
Le plus drôle était, qu’en effet, M. Queurenbois ayant fait venir un libraire de Paris, le pria de tout emporter, au prix qu’il voudrait.
— Et ces quatre volumes 7 s’enquit le libraire apercevant tout-à-coup, mis à part, quatre tomes reliés en parchemin.
— Ceux-là ne sont point à vendre.
— Vous tenez à les garder ?
— Nullement. J’ai l’intention, répondit M. Queurenbois de les offrir à la bibliothèque de ma ville. J’espère qu’ils ravageront quelques cervelles en leur donnant le goût des aventures.
Le libraire de Paris jeta vers M. Queurenbois un regard inquiet. Celui-ci paraissait fort paisible. Il est vrai qu’il existe des aliénés fort doux. Mais comme, après tout, le marchand de volumes avait fait un marché assez avantageux, le reste lui importait peu.
Le visage au carreau de la cuisine, la proie d’une joie très vive, Pélagie et Berthe assistèrent à l’embarquement des bouquins. Seule la dignité d’un côté et le respect de l’autre, les empêchaient de s’embrasser.
— Tu as vendu tes livres ? demanda d’un ton volontairement indifférent Mme Queurenbois à son mari quand ils se trouvèrent à table, séparés par le gite à la noix du samedi.
— Oui.
— Tu ne les rejetteras pas ?
— Non, ils ne m’étaient plus nécessaires.
— Comme tu as raison ! Il y a tant de meilleures façons d'occuper son temps que de lire.
— Je m’en suis aperçu.
— Alexandre, balbutia Pélagie, que tu me fais plaisir à le constater.
— J’en suis très heureux.
Deux jours après, nouvelle surprise, M. Queurenbois rentra sans Mal Vu.
— Qu’est-ce que tu as fait de ton chien ?
— Je n’ai plus de chien.
— Tu n’as plus... ?
— Je l’ai donné.µ
— Tu l’as donné ? s’écria Pélagie qui doutait de ses oreilles.
— Je l’ai donné.
— A qui ? — A la nièce de Bernard qui en avait envie.
— Moi qui croyais que tu y tenais.
— La petite y tenait autant que moi.
— Je n’aurais jamais cru que tu te débarrasserais de cette bête.
Pélagie n’osa tout de même pas dire cette sale bête.
— Je n’ai plus le loisir de m’occuper d’un chien.
— Quel bonheur, Alexandre, d’entendre dans ta bouche, une chose aussi sensée.
— Enchanté de te plaire.
Le lendemain, le chat disparut.
— Où qu il est c’t’animal, s’inquiétait Berthe.
— Sans doute en train de mal faire, répondit Pélagie.
— Ne cherchez pas Minou, fit M. Queurenbois.
— Tu sais où il est ?
— Il n’est plus ici.
— Chez qui est-il ?
— Chez Louison.
— Chez Louison ?
— Parfaitement.
— Qu’est-ce qui l’y a porté ?
— Moi.
~ Toi ?
— Oui.
— Tu ne veux donc plus de bêtes dans la maison ?
Du chef, M. Queurenbois fit :
— Non.
Pélagie crut pleurer d’attendrissement.
— Alexandre, proféra-t-elle, je t’avais bien mal jugé. Je ne me le pardonnerai pas.
— Absous-toi, je t’en prie.
— Tu ne m’en veux pas ?
— Pas le moins du monde.MMM — Tu es bon, Alexandie. sous tes airs bourrus.
— C’est l’histoire de la châtaigne.
— Heureusement qué nous avons toute la vie devant nous pour êtré heureux.
— Toute la vie, c’est beaucoup dire, néanmoins il nous reste encore à user, tout au moins je l'espère, un nombre d’années assez appréciable.
— Pourquoi n’as-tu pas voulu m’écouter jadis ? Par entêtement ?
— Pas tout à fait, plutôt parce que limitée à nos ressources physiques, la disponibilité de notre liberté est encore ce que l’on a trouvé de mieux pour être embêté le moins possible par ses concitoyens.
— Plaisante, je te le permets.
— Ta permission me rends joyeux.
— Ça n’empêche pas que tu es bien content de posséder les plaisirs du ménage. Avoue que l'existence à deux est une chose admirable.
—- Certes, il faut simplement pour en goûter pleinement la beauté, découvrir la formule convenable.
— Grâce à moi, tu l’as trouvée.
— Justement.
— Je suis fière, Alexandre, de te l’entendre déclarer.
Pélagie nageait dans le ravissement. Enfin parti, ce chien qui sautait sur les fauteuils de tapisserie, se nourrissait de savates ou des crins du balai et narguait les menaces en se réfugiant contre son maître. Enfin parti, ce chat qui bondissait en steeple-chase furibond au travers des faux Saxe et des Delft de fantaisie.
Quant à la pie, elle était morte depuis long temps.
Pour parfaire son triomphe, Pélagie se dit qu’il n’était plus besoin que d’attendre un peu. Elle allait reprendre avec vigeur l’offensive pour le foulard, le parapluie, le cache-nez. Elle se promettait l'expulsion de Bernard, de sa pipe, de sa chienne qui ne profaneraient plus une maison rigidement astiquée. Peut-être, avec quelque prudence, en ne brusouant pas le catéchumène, elle amènerait M. Queurenbois aux séances du Comité. Ce serait l’éclatante réhabilitation des extravagances d’antan.
M. Queurenbois eut proposé sa propre expiation solennelle, en chemise, la corde au cou sur son perron, que Pélagie n'eût pas trouvé cela autrement extraordinaire.
Mme Queurenbois se laissait inonder d'une félicité d'autant plus savoureuse qu'elle était imprévue. Elle voyait luire, enfin, l’aurore des jours quelle entrevoyait, au temps de ses fiançailles, des jours quiets, respectés, jalousement éclos à tout ce qui constitue un appel dangereux au rêve, à la fantaisie, à l’originalité.
Par cet après-midi grisâtre d'avril, elle se tenait dans son salon, prisonnier des housses protectrices. Vêtue d'un pilou particulièrement déteint et râpé, le front auréolé de la couronne des bigoudis que surmontait le turban d'un roulard dont la couleur initiale devait être blanche, elle renouvelait, grimpée sur un escabau, la gaze verdâtre entourant le lustre de cristal, orgueil suprême de son logis.
M. Queurenbois apparut dans l'encadrement de la porte du corridor. Sa tête était coiffée d'un chapeau, il tenait un petit sac à la main, et de l'autre serrait un livre sous son bras.
Sans descendre, Pélagie demanda :
- —- Tu sors ?
— Oui.
— Tu rentreras dîner ?
— Je ne pense pas.
— Voyons, Alexandre, suggéra Pélagie un tantinet mécontente, tu avais pris la très bonne habitude pour ton estomac de te mettre à table à l’heure, tu as grand tort de te déranger, surtout au printemps, où l'on a le sang en mouvement. Tu ne peux pas me dire si tu seras là à sept heures ?
— Cela m'est impossible.
— C’est bien ennuyeux. Enfin, s'il faut attendre un quart d heure, je prévendrai Berthe, elle s'arrangera.
— J’ai peur qu’un quart d’heure ne soit pas suffisant.
— C’est insensé. Alors, doit-on dîner sans toi ?
— Cela vaudrait beaucoup mieux.
— Soit, en ce cas, prends ta clef.
— Je crois que ce n’est pas la peine.
— Hein ?
— J’ai peur de ne pas pouvoir rentrer coucher non plus.
Pour mieux pouvoir supporter la stupéfaction qui l’accablait, Pélagie posa son torchon sur le haut de l’escabeau cù elle s’accota.
— Ah ça ! Est-ce toi ou moi qui perdons la tête ?
— Ni l’un ni l’autre, j’espère.
— En ce cas, que se passe-t-il ?
— Rien que de très naturel, il arrive tout les iours, à tout le monde, de partir en voyage.
— Tu pars en voyage ?
Pélagie eut l’impression d’une avalanche dévalant et anéantissant un château de cartes. Elle s’assit sur son escabeau. De là, elle continua le dialogue.
— Vas-tu m’expliquer ce que signifie tout ceci ?
— J’étais venu de trouver pour cela et aussi pour te dire au revoir.
— Tu es d’une politesse exquise, mais je rêve sans doute. Tu pars en voyage ?
— Je viens de te l’annoncer.
— Ça t’a pris comme ça, un caprice tout d'un coup ?
— Pas précisément.
— Ah ! Monsieur avait prémédité son départ.
— Ma chère Pélagie, souviens-toi ; je t’ai offert la mappemonde entière. Je t'ai proposé une ballade aux bords du Gange, une cuirasse en lligators, une cabane de bambou et une cuisinière avec un anneau dans le nez. Tu as refusé tous mes présents. Alors...
— Alors ?
— Alors, je pars seul.
— Ah ! Monsieur part seul ?
— A moins que tu ne veuilles m’accompagner.
— Non, mille fois non.
— Tu vois bien, ma chère amie, que dans ces conditions j’ai découvert la vraie formule du bonheur à deux.
— Qui est ?
— D’aller à sa rencontre chacun de son côté. Puisque la vue du baromètre du père Dubois te suffit, puisque tes yeux ne sont pas las de l’horizon de ta rue...
— Dans ma rue, au moins, on rencontre des gens honnêtes.
— Tu aurais peut-être des chances d’en rencontrer quelques-uns ailleurs.
— Je n’ai nulle envie d’y aller voir.
— D'où j'en conclus, en toute logique, tu en conviendras, qu'il m'est permis de partir seul.
— Que vais-je devenir ?
— Tu continueras, ma chère Pelage, à marcher d’un pas ferme et résolu, dans les sentiers de la plus noble vertu. Ils m'apparaissent un peu étroits pour y passer à deux.
— C est tout ce que tu trouves ?
— Je te préviens d’ailleurs que ta situation matérielle demeurera excellente. Chaque mois, tu recevras de mon notaire les subsides nécessaire à renouveler ta provision de bigoudis et de pilou.
— Bon, fit ingénument Pélagie, comme si elle trouvait dans cette perspective, un adoucissement subit à sa situation. Mais se reprenant :
— Que vont dire ces dames du Comité ?
— Elle te féliciteront d’être débarrassée du petit rentier excentrique.
— Le fait est... ah ! si l’on m’avait dit cela quand tu m’as épousée, s’écria avec véhémence Mme Queurenbois.
— Ne crois-tu pas, ma chère Pélagie, qu’il est imprudent, dans une position aussi peu stable que m apparait la tienne, ainsi perchée, d'établir le bilan de notre vie conjugale.
— Tu m'avais juré...

— Aide et protection. Suis-je absolument nécessaire à ces deux rôles ? Si tu peux me 1 attester, je partirai certainement, mais avec le bagage du remords. — Certes non. Je me moque pas mal de ton aide et de ta protection. — Tu 1 avoues... D’autre part, tu me juras fidélité et suite dans les voya_as. Je n entache pas la pureté bien connue de tes mœurs con jugales. Je constate qu’en refusant de me tenir compagnie au Cambodge ou sur l’Himtlaya, tu as rompu le serment qui m’attachait à tes pas. Nous sommes donc quittes... — Quand je pense que, ce matin, nous avons déjeuné face-à-face et que tu ne m’as rien dix — Je m en serais voulu de troubler ta dé gustation du haricot de mouton que Berthe evait particulièrement réussi. — Comme lu es gentil I — J’aurais pu disparaître en te laissant une lettre sur la cheminée entre nos deux portraits ou sous le globe de la pendule. J’ai trouvé le moyen quelque peu usé, on s’en est tant servi au théâtre et dans les romans. J’ai cru bien ph* convenable d’apparaître en personne sou? tes yeux. — Tu appelles ça convenable ? — Mais oui, ma chère amie, je te préviens eue je pars en promenade. •— En promenade, tu as des mots î •— Exacts.

— Un voyage, c’est tout de même pas troc promenade. — J espère bien que si. Je m’en vais pou» uie promenade un peu longue, simplement. — Simplement, répéta Pélagie hochant son turban avec une certaine violence ce qui ne fit pas broncher les bigoudis, solidement ancrés. — Mais oui, simplement. La durée de l’ab sence d une promenade n’en modifie nullement le principe. — Serait-il indiscret de te demander com bien de temps tu comptes faire durer cette pronenade ? — Trois ou quatre ans. — Trois ou quatre ans, s’écria Pélagie soudain dressée et élevant au-dessus du tur bai., le chiffon avec lequel elle venait d’es suyer pieusement les girandoles de son lustre Elle rappelait assez bien, ainsi, certain chromo où 1 on voit un naufragé arraché' à r . sommeil et agitant sur la pointe d’une épave, un lambeau d’étoffe pour appeler à 1 aide — Je crois, ma chère amie, dit posément M Queurenbois qu’il serait sage de ta part, de descendre de cet escabeau dont tu vas choir imprudemment. Si cberluée qu’elle fut, Mme Queurenbois comprit la justesse de cette observation. Elle descendit, sans abandonner son torchon. Alors son époux s’approcha, retira poliment : chapeau pour déposer, juste au-dessous de b couronne des bigoudis, un baiser chaste. A travers la vitre, on apercevait qu’il pieu votaii doucement. Comme M. Queurenbois allait quitter la pièce Pélagie eut un dernier sursaut d* épousa ir.ou’ètc. — Tu ne prends pas un par.. Elle n acheva point, songeant brusquement “'ombien un parapluie demeurait inutile, en la

circonstance, et elle resta là, regardant son époux qui traversa le jardin, ferma doucement L grille, prit la route. Ainsi M. Queurenbois disparut de l’horizon familial, et du nôtre, en même temps. FIN


Fanny Clar Les Découvertes de M. Queurenbois. - Paris, L'Alamblog, 2023.


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